Sèthyle

Les Sèthyles du Limousin

En 2000, les pendentifs en Serpentine et Turquoise, tous deux minéraux limousins, qui venaient de sortir de mon atelier  étaient pour moi tellement nouveaux que je me devais aussi de créer un nom unique pour les désigner, tout du moins, c’est comme ça que je le ressentais.

J’avais découvert quelques temps auparavant une superbe pierre de serpentine noire et j’avais aussi récolté de beaux petits morceaux bleus de turquoise. J’ai médité devant ces pierres. La démarche de conception engendra un morceau de Serpentine noire en forme de goutte allongée dans lequel était incrusté un croissant de Turquoise, le tout poli soigneusement.

Cette naissance appelait un baptême. Je me suis orienté vers l’est, vers la Grèce : précisément vers le mot Lithos qui désigne une pierre, une gemme, une pierre polie. À l’envers, comme l’était ma démarche créative qui ne reposait sur aucun projet mais sur une ouverture au nouveau, le mot évolua en Sothil, puis sèthil et enfin Sèthyle, analogiquement à la démarche plastique de sculpture, ponçage et polissage de la pierre brute.

Les premières expos furent des succès : ils partirent comme des petits pains. Ensuite, les Sèthyles des générations suivants s’écartèrent progressivement du modèle de base et puis ils s’en écartèrent tellement que je dus me rendre à l’évidence : ce n’était plus des Sèthyles, mais des pendentifs autres.

Les illustrations présentent les Sèthyles d’origine, ceux qui possèdent l’ADN authentique, ceux pour lesquels je ressens l’innocence joyeuse de la découverte expérimentale.